Les 7 types de pouvoirs

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Rien à voir avec les X-men, ces pouvoirs-là ne vous permettront pas de lancer des rayons avec les yeux ! Néanmoins, ils définissent des positions privilégiées qui permettent de disposer d’une influence sur un groupe, quelle que soit l’organisation, en milieu professionnel ou dans n’importe quel type des société.

Il en existe différentes types et il est possible de les regrouper en plusieurs catégories.

Les pouvoirs formels

Il s’agit des positions de pouvoir officielles et « fournies » par l’organisation ou le groupe.

On en distingue trois :

  1. Le pouvoir de coercition : c’est évidemment l’un des premiers auquel nous pensons spontanément. Il s’agit du pouvoir d’infliger une sanction ou une punition aux autres, voire une menace physique. Evidemment, peu d’entreprises utilisent encore les coups de fouet comme instrument de motivation.
  2. Le pouvoir de récompense : lié au premier, sans qu’ils se trouvent forcément confondus. Il s’agit de la possibilité d’évaluer positivement une personne ou lui fournir une récompense financière ou en nature.
  3. Le pouvoir légitime : il est ici question de votre chef. Il est détenu par l’autorité formelle au sein de l’organisation. Dans une famille, il peut se manifester de façon moins formelle dans les mains du patriarche ou de la « mamma »… jusqu’à que celui-ci (ou celle-ci) décline. Ou jusqu’à ce que la progéniture ne l’accepte plus. Ce qui donne généralement des repas de famille animés (ou plus aucun !). Dans les groupes informels (bandes de copains, certaines associations), il n’existe parfois pas. D’où d’incessantes joutes oratoires pour savoir qui aura le dernier mot. Certaines organisations opérationnelles comme l’armée ou les pompiers ont élaboré des principes simples et rapides pour que tout le monde puisse trouver un chef quoi qu’il arrive. Ainsi, dans les armées le grade est toujours apparent sur l’uniforme. Chez les pompiers, il se double d’une couleur réfléchissante : gris pour les officiers, jaune pour les cadres de contact, orange pour les exécutants. En effet, dans certaines situations d’urgence, il est indispensable de pouvoir rester organisé vite et bien.

Les pouvoirs personnels

Ce sont des positions de pouvoir intrinsèquement attachées à la personne, visibles ou invisibles, et qui peuvent se développer.

  1. Le pouvoir de l’expertise : il s’agit de celui qui connaît, par les compétences dont il a déjà fait preuve, par les diplômes qu’il affiche, ou parce qu’il se présente comme tel. Dans un groupe, il peut s‘agir tout simplement du moins mauvais de tous dans la matière considérée (ou souvent le plus convaincant).
  2. Le pouvoir de l’exemple (ou du référent). L’exemple, c’est la personne que l’on va admirer ou respecter pour le rôle qu’elle tient par rapport aux autres, ce qu’elle représente ou le charisme qu’elle affiche. Celle qui montrera toujours de bonnes intentions ou des qualités particulières. C’est l’ancien vénérable, le travailleur respecté ou la star de cinéma. Il dispose d’un fort statut, et on aimerait lui ressembler d’une manière ou d’une autre.
pouvoir organisation influence

 

Les pouvoirs informels :

Nous n’en citeront que deux. En effet, il est possible d’en distinguer bien d’autres. Les pouvoirs informels ne sont d’ailleurs pas toujours listés dans les ouvrages de management. Ils sont parfois combinés avec ceux cités précédemment (à tort selon moi).

  1. Le pouvoir informationnel : qui n’est jamais tombé sur quelqu’un qui pratique la rétention d’information pour son profit personnel ? L’information est capitale pour la survie de l’espèce, et c’est aussi une des motivations des pauses café. Certains le comprennent bien et profitent de leur situation pour distiller l’information à leur rythme, comme si elles possédaient un trésor à conserver jalousement ! Elles n’ont malheureusement pas compris que l’information est un bien qui se multiplie quand il est partagé ! Certes, toute information n’est pas bonne à diffuser, mais cela reste assez rare et concerne surtout les données personnelles, stratégiques, ou de propriété intellectuelle. Généralement, les sociétés souffrent plus de manque de communication que de trop se parler.
  2. Le pouvoir écologique (dans le sens de l’intervention sur le milieu) : il s’agit par exemple du service informatique qui est censé vous installer un logiciel capital pour votre activité. Mais qui tarde à vous le fournir. Ou de la personne qui procure les véhicules de service. Et qui vous fournit toujours cette veille guimbarde dont la courroie fait un bruit d’enfer. Ou celle qui doit s’occuper du nettoyage de la salle de réunion. Et que vous attendez avant cette réunion très importante dont vous avez la charge. De nos jours, c’est un pouvoir qui s’étend avec la sous-traitance des activités non stratégiques pour l’entreprise. Ce qui crée une multiplicité d’acteurs censés vous assister pour réaliser vos activités principales.

Le fait d’être dans une position de pouvoir n’implique pas directement une possibilité d’influence. Néanmoins ces positions définissent au moins un pouvoir de « nuisance », dont certaines personnes peuvent abuser. En effet, il est toujours plus facile de s’opposer que de motiver un groupe vers un but commun !

Outre le pouvoir, il existe aussi les notions d’autorité, plus formelle, de statut, acquis par certaines personnes au sein d’un groupe, ou encore le leadership exercé dans certaines situations. Le leadership est la capacité d’une personne à influencer un groupe vers un objectif. Le statut d’un individu au sein d’un groupe détermine sa position par rapport aux autres, à quel point elle peut les faire changer d’avis, contribuer aux objectifs du groupe. Certes ces notions (autorité, statut, leadership, pouvoir) se recoupent généralement. En effet, il est difficile d’être un leader efficace sans un minimum de statut, et sans exploiter une position de pouvoir, voire d’autorité. Mais ces qualités ne sont pas systématiquement confondues.

Voilà donc une description rapide des différentes positions de pouvoir dans les organisations. Enfin, pour développer les notions d’autorité et découvrir les limites de l’être humain en la matière, rendez-vous ici.

Vous pouvez également comprendre comment ces notions peuvent être exploitées en tant que manager ou responsable d’un groupe : découvrez le livre Soyez Chef Pas Manager. Il développe toutes ces dimensions purement humaines qu’un chef doit connaître et développer pour être à l’aise avec ses collaborateurs, dans toutes les situations.

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