Obliger à tuer : comment est-ce possible ?
Depuis quelques années, la guerre semblait s’être éloignée de notre quotidien. Elle se cantonnait dans des régions éloignées, en Afrique ou en Asie centrale, loin de nos préoccupations habituelles. Or, l’émergence du conflit en Ukraine et récemment la déferlante de violence qui s’est abattue au Proche-Orient ont replacé sur nos écrans une violence inquiétante et très proche. Ils témoignent également d’un manque de maturité de l’espèce humaine, toujours obligée de se protéger d’elle-même.
Sur un plan plus individuel se pose une question fondamentale. Comment est-il possible qu’un être humain agresse voire tue son prochain ?
Deux parties complémentaires de la réponse sont abordées sur le site. La première touche au management et au pouvoir que possède une autorité sur un individu. La force de ce pouvoir a notamment été étudiée dans l’expérience célèbre de Milgram. Il a ainsi démontré qu’un individu quelconque sous la responsabilité d’une autorité pouvait faire souffrir voire tuer un parfait inconnu. Découvrez ici cette expérience fondamentale et troublante.
La seconde partie concerne le fait de tuer. Il a fait l’objet d’une étude particulièrement remarquable, mais assez peu répandue, d’un psychologue militaire américain, Dave Grossman. Vous trouverez une présentation de son livre « On Killing » ici. Il présente les circonstances dans lesquelles il est possible ou plus facile à un être humain de détruire son prochain. Il explique également les désensibilisations pratiquées par certaines armées pour améliorer les performances de leurs troupes, au risque de dégâts psychologiques importants. Car, malgré tout, et c’est assez rassurant, nous sommes naturellement plus enclins à la coopération qu’à l’agression.
Ainsi, pour mieux comprendre l’être humain, je vous invite à retrouver ces deux facettes inscrites en chacun de nous. Elles touchent directement le thème du commandement, c’est à dire du management humain dans les armées, qu’un chef militaire doit nécessairement appréhender.
Merci encore de faire partie de nos lecteurs et à très bientôt !
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